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C'est que du politique
19 septembre 2018

La redéfinition de l’entreprise

La redéfinition de l’entreprise est une opportunité pour la France dans la recherche d’une compétitivité retrouvée et d’un modèle hexagonal et européen de développement. Cela n’a pas échappé à France Stratégie, qui mettait en avant cette proposition dans son rapport « Quelle France dans dix ans ? » : « Ne nous leurrons pas : nous n’atteindrons ni les taux de croissance de la Chine, ni l’inventivité scientifique et technique des États-Unis, ni la puissance industrielle de l’Allemagne, ni l’équilibre social ou la qualité environnementale des pays scandinaves, ni la sécurité de la Suisse. Mais nous pouvons décider de combiner chacune de ces performances et devenir l’un des pays qui sache le mieux mettre la croissance au service du bien-être de ses citoyens ou, pour le dire autrement, l’un des pays qui équilibre le mieux impératifs économiques, exigences environnementales et priorités sociales. » Un américain, Steven Hill, spécialiste des politiques publiques et de l’avenir du travail (ex. directeur du programme de réforme politique de la New American Foundation), va dans le même sens : « Le modèle de gouvernance dans lequel les salariés ont leur mot à dire dans les décisions stratégiques est un facteur de différenciation de l’Europe par rapport aux États-Unis et ce modèle est réputé donner à la première un avantage compétitif en termes de performance économique et financière. » Reste à en convaincre les Européens ! L’enjeu est donc d’évoluer progressivement en France vers le modèle de l’entreprise contributive mais aussi de le porter au sein de l’Union européenne comme partie constitutive du modèle de développement européen, en ligne avec les objectifs de compatibilité entre modèle économique et modèle social et dans le contexte de la mise en œuvre de la stratégie Europe 2020. Comme le suggère une tribune signée par quatre-vingtonze universitaires, dirigeants d’entreprise, syndicalistes et personnalités politiques internationales, publiée par Le Monde et appelant au renforcement de la présence des salariés dans la gouvernance des entreprises, « l’extension de la codétermination en Europe, et notamment en Europe du Sud, pourrait participer d’un projet faisant renaître l’Europe sociale de ses cendres, en introduisant progressivement et pragmatiquement le travail et l’emploi dans l’horizon de gestion de l’euro ».

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