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C'est que du politique
2 juillet 2019

Congrès de Lisbonne sur les aides de l'Etat

Il y a des choses qu'il vaut mieux éviter de faire au travail : se promener tout nu dans les bureaux, uriner dans la tasse à café de son patron, et discuter d'économie avec ses collègues. J'ai eu l'occasion de m'en rendre compte dernièrement, en participant à un congrès à Lisbonne où, au déjeuner, j'ai bien naïvement abordé le sujet de la situation économique en France. Et j'ai été déconcerté d'observer que certains encourageaient sans restriction aucune le principe des subventions aux industries par les autorités. Ce qui m'a, je dois dire, quelque peu irrité. Parce que selon moi, c'est précisément cette ingérence qui est à l'origine de tant de dysfonctionnements en France. Le gouvernement cherche constamment à booster la croissance économique en imposant, à coup d'argent, des mesures inadaptées à la réalité du terrain. Cette tentation d'ingérence est encore plus forte quand notre économie tourne au ralenti, comme c'est le cas actuellement. Ceux qui cautionnent ces pratiques jugent que les autorités se doivent d'agir en lieu et place des citoyens et financer elles-mêmes la relance de l’économie. Ceux qui défendent ces ingérences de l'Etat (car il s'agit bien d'ingérence pure et simple) négligent néanmoins une question capitale : pour quelle raison les autorités seraient-elles plus indiquées que le libre marché pour définir l’emploi à donner aux finances ? Par exemple, doit-on destiner des subventions au nucléaire ou plutôt à la sécurité ? À l'équipement militaire ou à plus de fonctionnaires ? À des aides pour les agriculteurs ou au réseau routier ? Et pour toutes ces questions, pourquoi le gouvernement serait-il le mieux positionné pour voir mieux que tout le monde ? Pour moi, le libre marché reste le meilleur moyen pour convertir les envies des individus en initiatives de production. Les autorités ne peuvent cerner tous les désirs, compétences, convoitises et desseins de toute la population et des industries pour en tirer les meilleures décisions. Il n'y a que le libre marché qui soit bien placé pour découvrir les industries prometteuses.  En dehors de cet échange un peu animé, j'ai en tout cas beaucoup apprécié ce congrès. La coordination était admirable, et nous a permis de souffler un bon coup avant de reprendre le travail. Je vous mets en lien le site de l'agence qui s'en est chargée, si vous voulez voir ce qu'elle propose. Retrouvez plus d'informations sur l'organisateur de ce séminaire à Lisbonne.

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