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C'est que du politique
19 juin 2015

Moi, pilote de F1

Mardi dernier, sur le circuit Grand Prix de Magny-Cours. C'est avec une certaine nervosité que je mets la combinaison, les chaussures, les gants et le casque. Puis je rallie la salle de briefing pour commencer cette journée colossale. J'ai du mal à réaliser : je vais piloter une F1 ! Je vais attaquer avec un échauffement plutôt plaisant : deux séries de 20 mins sur FR. La monoplace de 200 ch sera une façon comme une autre de s'adapter à cette catégorie d'engin, à des années-lumière de nos automobiles habituelles. Après un briefing sur les consignes de sécurité, il est temps de se jeter à l'eau. Je m'aperçois dès les premières minutes que les sensations en Formule Renault sont remarquables. Quand on aime la conduite et la course, conduire ce bijou est un vrai plaisir. Cette mini F1 atteint les 220 km/h, donne non seulement une bonne souplesse dans les courbes mais aussi assez de couple pour des reprises surprenantes. On y est bien et on ne sent pas clairement sa puissance. C'est seulement dans les virages qu'on sent qu’on pilote un bolide. Après ça, il est temps de passer aux choses sérieuses. La F1 étant nettement plus chatouilleuse que la première, le briefing s'avère un peu plus strict. Mais vingt minutes plus tard, j'embarque enfin. Le pied sur l'accélérateur, j'ai la frousse et je meurs d''impatience à la fois. On me donne enfin le signal. Après un démarrage particulièrement bruyant, je donne un petit coup de gaz pour extraire l'excédent d’essence dans les conduits. Pour finir, je lève délicatement le pied de la pédale de débrayage et je sens la bête qui part. Ca y est, je suis sur la piste. Le moteur hurle dès que j'écrase à fond la pédale d’accélération. J'ai l'impression d'avoir enclenché la vitesse lumière. A peine la pédale de gaz enfoncée, je me retrouve plaqué contre le siège, c'en est presque comique. La direction est un peu difficile puisque la F1 ne possède pas une direction assistée comme sur la Formule Renault. Mais quelques virages plus tard, une ligne droite apparaît. Mon pied presse l'accélérateur. Le moteur hurle tellement que c'est à peine croyable mais je reste concentré pour conserver ma trajectoire. Grandiose. Il faut déjà presser la pédale de freins. J'enchaîne les virages. Les sensations sont extraordinaires. Les tours de piste passent malheureusement beaucoup trop vite et il faut déjà redonner la bête aux ingénieurs, qui la font refroidir : il faut dire que j'ai fait chauffer les disques en carbone ! Lorsque je sors du véhicule, je commence juste à réaliser l'énormité de l'expérience. Je ne pourrai plus jamais regarder les courses de voiture de la même façon.

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