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C'est que du politique
26 juillet 2015

Ni Hollande, ni Sarkozy

La grande majorité des électeurs ne veulent ni de Hollande ni de Sarkozy et, pourtant, selon toute probabilité, l'un ou l'autre sera élu à l'Elysée en 2017. Il serait peut-être temps de rappeler à nos deux héros leurs engagements passés de débarrasser le plancher en cas de désaveu... Voyons les choses en face: au jour d’aujourd’hui, selon toute probabilité, la personnalité élue à l’Elysée au printemps 2017 se nommera François Hollande ou Nicolas Sarkozy. Cela ne signifie pas que les deux finalistes de la présidentielle de 2012 se retrouveront face à face au tour décisif, tant il est vrai que Marine Le Pen est sur la rampe d’une qualification pour le scrutin final. Mais une forme de match retour se profile pour le plus grand désespoir d’une large majorité de l’électorat. Deux sexagénaires roués... Les deux sexagénaires roués que sont Hollande et Sarkozy s’emploie à bétonner leur camp. La nouvelle formation de droite née ce week-end aurait pu s’appeler «Parti sarkozyste» (PS) dés lors que cette machine est destinée à replacer son président sur orbite élyséenne. Les compromis internes auxquels s’astreint Sarkozy chez «Les Républicains» (LR) sont compensés par le sectarisme débridé de ses militants. Tout cela augure mal de la large et loyale primaire à droite dans laquelle Alain Juppé place tous ses espoirs. L’implantation de ce dispositif de participation démocratique sera, au demeurant, plus délicate de ce côté-ci de l’échiquier. La culture politique française fait qu’on se déclare publiquement moins facilement «de droite» que «de gauche». Or, une primaire massive organisée par LR supposerait «l’outing» politique d’une partie notable de l’électorat de ce parti. A gauche, c’est le président Hollande qui met en place un dispositif destiné à assurer sa survie présidentielle après l’échéance de 2017. Le congrès de Poitiers, qui se tient ce week-end, lui offrira un PS assagi avec une franche majorité soutenant l’essentiel de ses choix politiques. La nouvelle formation de droite née ce week-end aurait pu s’appeler «Parti Sarkozyste» (PS) A en croire les échotiers de l’Elysée, le chef de l’Etat serait d’ores et déjà en campagne électorale! Une impatience pour le moins étrange si l’on se souvient qu’en avril 2014, le même homme assurait n’avoir «aucune raison d’être candidat» en 2017 si le chômage ne baissait pas. Or le nombre de sans emplois, malgré une reprise économique frémissante, vient encore de battre un nouveau record. La tranquillité d’esprit de Hollande provient de l’absence d’alternative sérieuse parmi les socialistes. Martine Aubry ne veut plus descendre dans l’arène. Manuel Valls, seulement moins impopulaire que le président, préfère apparemment passer son tour en 2017, sachant que ce cru ne sera pas fameux pour la gauche. Le Premier ministre est, par ailleurs, encore plus éloigné du centre de gravité du PS que Hollande. Quant aux personnalités de la gauche du PS, personne n’est en situation de relever le gant. Arnaud Montebourg tente vaillamment de révéler ses talents d’entrepreneur et Benoît Hamon vient de déclarer que, statuts ou pas, le parti socialiste ne devrait pas organiser de primaire si le président sortant souhaitait se représenter. ... dont les Français ne veulent pas Voyons encore les choses en face: la grande majorité des électeurs ne veulent ni de Hollande ni de Sarkozy. La cour élyséenne se félicite que le monarque républicain ne soit plus sifflé par la plèbe lors de ses déplacements. Elle veut y voir les prémices d’un retour en grâce que rien de sérieux ne laisse pourtant présager. 16% Cote de confiance de François Hollande en mai 2015. Baromètre TNS-Sofres Le vingt-quatrième président de la République française demeure exceptionnellement impopulaire. Au dernier baromètre TNS-Sofres, seulement 16% des personnes interrogées lui faisaient «confiance pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement». Un chiffre à peine supérieur à son plus mauvais score (13%) enregistré en novembre 2014. Le petit rebond provoqué par le climat d’unité nationale consécutif aux attentats de janvier dernier (23% en février) a disparu.

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